Le 20 novembre 2024, une législation visant à encadrer les locations meublées touristiques, souvent associées à des plateformes comme Airbnb, a été promulguée en France. Cette loi, surnommée « anti-Airbnb », a pour objectif d’inciter les propriétaires à privilégier les locations longue durée afin de faciliter l’accès au logement dans les zones où la demande excède l’offre.
Principales Modifications Fiscales
La nouvelle législation introduit des ajustements fiscaux significatifs pour les revenus issus des locations meublées touristiques :
- Réduction de l’abattement fiscal : L’abattement forfaitaire sur les revenus locatifs des meublés touristiques est abaissé de 50 % à 30 %, alignant ainsi ce taux sur celui des locations nues traditionnelles. Cette modification s’appliquera aux revenus perçus à partir de 2025.
- Abaissement du plafond de revenus : Le seuil de revenus locatifs au-delà duquel l’abattement n’est plus applicable est réduit de 77 700 € à 15 000 €.
- Meublés de tourisme classés : Pour les biens bénéficiant d’un classement officiel, l’abattement passe de 71 % à 50 %, avec un plafond de revenus locatifs fixé à 77 000 €, contre 188 700 € précédemment.
Objectifs de la Loi
Ces mesures visent à rééquilibrer le marché locatif en encourageant les propriétaires à opter pour des baux longue durée, contribuant ainsi à atténuer la pénurie de logements dans les zones tendues. En réduisant les avantages fiscaux des locations meublées touristiques, le législateur espère rendre les locations traditionnelles plus attractives pour les bailleurs.
Implications pour les Propriétaires
Les propriétaires de meublés touristiques doivent anticiper ces changements fiscaux et évaluer l’impact sur la rentabilité de leurs investissements. Il est recommandé de consulter un conseiller fiscal ou un expert-comptable pour adapter leur stratégie locative en fonction des nouvelles dispositions légales.
En conclusion, cette législation marque une étape importante dans la régulation des locations meublées touristiques en France, reflétant une volonté de favoriser l’accès au logement pour les résidents permanents et de stabiliser le marché immobilier dans les zones à forte pression locative.